Mercredi 28 janvier 2009 à 22:21

 





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Je suis sur le quai de la gare, les miens aussi. On est là, on fait des signes, on embrasse, on remercie, et on regarde s'éloigner ces visages là, les seuls qui nous sont familiers. Les seuls qui existent, finalement au milieu de la foule. Après on est triste et content, c'est ridicule, comme quelqu'un qui a accomplit une mission. Je ne sais pas, ça fait toujours ça. Et on dit "nous voilà tout seuls maintenant", mi-mélancolique mi-souriant- alors qu'on est quand même 5-.
Mais, jamais on imagine, jamais on  pense, que le train est un démon machiavélique qui nous arrache ceux qu'on aime. Ne plus faire confiance à la SNCF?! Quelle horreur! A quoi bon vivre alors? Et pourtant... On le sait, on se le dit à voix basse, il ne faut pas en parler.
Il y a ceux qui pleurent sur le quai de la gare car il ne savent pas. Et nous on est là. On sait. Mais personne ne nous a appris comment faire. Comment faire face. Ca ne s'apprend pas. Alors on fait tous comme si c'était une chose banale: "faire bonne figure".  On les laisse partir, le sourire aux lèvres.
J'ai oublié de dire quelque chose je le sais. C'est trop tard, on ne court pas après le train. Et pourquoi faire...?
J'aurai voulu dire quelque chose que je pense vraiment, et qu'ils comprennent, qu'ils puissent l' emporter avec eux. J'aurai voulu faire quelque chose d'héroïque, je ne sais pas... Mais ce qui est héroïque sonne comme tragique, alors je me contente de cette platitude extrême, bien plus décente. Et j'ai des regrets. Voilà, j'ai des regrets, les seuls voyageurs fidèles d'une mémoire qui malheureusement, me déraillera pas.

Dimanche 18 janvier 2009 à 19:00

          


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    Cette victoire superbe, doucement esquissée, étape par étape. Cette victoire à laquelle je ne crois pas encore, si souvent remise en question. Cette  victoire si lointaine hier.... et pourtant,  je regroupais encore sous mes pieds tous les escabeaux du monde, malgré mon vertige, pour pouvoir la toucher du doigt. Ce souhait de victoire, sur soi, de s'élever,cette sorte de secret. Et enfin, cette belle victoire, cette victoire entière, contre l'égarement lâche, l'abandon de tout ce qui est cher, des autres.
        
Cette victoire là est celle dont je jouis aujourd'hui.
    
Bien d'avantage que ma victoire, elle est la victoire sur les rapaces et les hyènes qui se flattent d'arracher une réussite morte. Elle est la victoire sur ces hommes-bestiaux, qui bavent de rage de vaincre et, toutes griffes dehors, déchirent ce qu'ils désirent le plus en croyant le serrer dans leurs poings. Elles est la victoire immense et silencieuse contre ces cris vaniteux que l'homme débile destine à lui même, quand, trop fier d'avoir écrasé ses semblables, il croit avoir atteint le succès.
      
Cette victoire là ne connaît pas de chaînes à la hauteur de sa force, et celui qui veut la dompter pour sa gloire s'enchaîne à elle comme un esclave à un cheval au galop, condamné à être traîné toujours dans la boue. 

Dimanche 18 janvier 2009 à 18:21




Les chats sont des asiatiques

Lundi 29 décembre 2008 à 20:28

 

Je nie ouvertement d'avoir écris toutes ces conneries là, oui monsieur parfaitement ! Mais je reconnais fermement avoir cela pour moi, "cela du moins est à moi".La conversation et moi sommes closes. 
Tout comme les chefs de service, nous n'aimons pas les courants d'air.



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Vendredi 26 décembre 2008 à 15:32






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Je remercie la muette de m'avoir tue
D'avoir gardé l'amer secret de notre entrevue

Je me rappelle
Le cri poignant de la muette
Penchée sur mon séant
L'océan m'en jette l'écho troublant

Les yeux insistants de la muette sur mon corps
Je m'en rappelle aussi, je m'en rappelle encore

La muette écorchée vive
L'eau salée attise sa plaie
Et moi à la dérive
Me laisse doucement emporter

Je remercie la muette de m'avoir tue
D'avoir gardé l'amer secret de notre entrevue
Je me rappelle 
Le cri perçant de la muette
Penchée sur l'océan


La muette fait la moue
Quand je lui caresse la joue
Ses yeux perdus dans le vague
Un petit vague à l'âme

Je la sens qui divague
C'est sa nature volage
Paradoxale et inconstante
Elle crie quand elle rie
et pleure quand elle chante

J'ai vu le corps menu de la muette
La muette mue et perd sa peau de fillette
Se transforme en douce silhouette charnue

La muette me remercie de l'avoir tu



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