Dimanche 14 décembre 2008 à 12:26

 


C'est un dégoût, oui on peut parler de ça, un dégoût profond plus qu'une déception.

Cette façon de vouloir montrer à tout prix que tu existes. Cette façon que tu as de pomper l'air. De rigoler très fort et très faux en brisant l'harmonie des choses que ta perception grossière ne connaît pas. Cette façon de rigoler très fort et très faux pour montrer que ça va mieux, tu nous a morvé dessus pendant deux heures, tu as usé tous nos paquets de mouchoir qu'on avait essayé de discrètement te faire passer. Mais ça va mieux, et, n'est-ce pas, c'est le principal!

Cette façon balourde de te comporter, de tout bousculer,de marcher sur tout le monde, de tomber, de te relever, de te faire pousser, repousser, et revenir comme un petit chien docile qui ne comprends pas l'irritation de son maître.

Souvent j'ai honte pour toi.

Je te vois qui envie tout, qui jalouse tout et tout le monde, et tu salis tout, sans même t'en rendre compte, sans doute; comme un petit cochon sortant de son bain de boue qui s'endort en ronflant sur un oreiller.

"Risible" c'était le mot, vraiment, je me le dis à chaque fois....

Mercredi 10 décembre 2008 à 12:07


http://libelll.cowblog.fr/images/bouchejpg.jpg


J'ai lu.
Et ma bouche a voulu dire cela, cela que je disais. Elle a voulu s'en emparer. Elle a voulu s'arrêter et prendre le temps. Elle a voulu aspirer les mots, puis qu'ils franchissent le seuil des lèvres et les réspirer et recommencer.
Elle savait que cette légère déformation lui procurerait du plaisir. Elle l'avait préssentie. Et elle avait voulue que ces mots là lui appartiennent-c'est cela même- elle s'habitue à les garder en elle.
 Alors qu'ils étaient dans ma bouche et que je les disais j'ai cru que ces mots là m'appartenait.
Là, je me suis rendue compte combien  ils pouvaient être les miens et comme je me dévoilais soudainement aux yeux de tous, qui me regardaient, en donnant à entendre cet écho de moi. J'avais dis cela et je l'avais pensé, bien que pour autant ces mots là soient c
eux d'une autre.

Dimanche 7 décembre 2008 à 20:10



 http://libelll.cowblog.fr/images/joemeek.jpg 


J'ai tiré un trait sur ces individus mélodramatiques. Ces pseudos artistes et intellectuels, ces visionnaires en marge de la horde d'animaux que nous sommes, nous les hommes. Ceux-là même qui ont déjà tout vu et tout compris.

    Voilà. Je sais maintenant, sûrement que le je sais... Je sais que je ne suis pas comme ça. Je suis de ces petits cochonous qui aiment à se vautrer dans la fange, ou du moins je les aime. Ca ne m'inspire pas de dégoût. Les choses et les gens ne me dégoutent pas.
    C'est pourquoi je raccompagne vers la sortie ces Lamartine du XXIème siècle, chargés de leur pseudo mal-de-vivre. Ces jeunes gens, déjà taciturnes, qui se sont inventés des addictions comme justification de leur mal-être.

    Je vous rends les photos de vous que vous m'aviez offertes.
On vous y voit toujours en noir et blanc, le regard au loin, l'air inspiré, un long manteau au col relevé, un chapeau sur votre tête, une cigarette au bec-c'est l'essentiel-.
    Je vous rends ces photos là qui se ressemblent toutes et semblent toutes prisent en automne. Vous les mettrez au feu d'un geste théâtral en regardant se consumer le poème lyrique, qu'au dos vous aviez écrit pour moi. Ce poème pompeux et impersonnel qui, après tout, aurait pu louer une autre. Et vous vous direz que vous avez là une bonne raison d'être mélancolique.
Mes sourires de réconfort seront comme autant de pisse dans vos violons

Dimanche 9 novembre 2008 à 12:47


http://libelll.cowblog.fr/images/cygnes.jpg

Il y a une musique que j'aimais

Elle m'a touché comme un doux crève coeur, et j'ai voulu la faire entendre à quelqu'un que j'aimais, comme on veut soudainement dire une chose décisive en prenant son souffle pour repousser l'émotion. J'ai voulu tout d'un coup,  c'était une nécessité qui dépassait cet enchevêtrement de sentiments.
J'ai voulu qu'il ressente lui aussi dans son coeur l'écho de ce que j'avais éprouvé et que les notes claires et immuables créent exactement cette même blessure que j'avais moi.

Nous nous serions reconnus.

Plus égoïstement, je voulais lui faire entendre pour qu'il comprenne, à travers ce langage mélodieux et limpide, ce qu'on ne peut pas dire. Ce que je ne peux pas dire.
Il aurait déchiffré, il m'aurait regardé et il aurait  su. Il n'y aurait plus eut de noeuds, d'hésitation et de figures de rhétoriques... De ces coups acharnés et vains contre les murs de la solitude.

Alors je me suis rendue compte que je n'avais aucun moyen de lui faire parvenir cette musique qui balbutiait faiblement dans ma tête. Aucun moyen de lui faire sentir, le mystère, la petite boîte qui la contient et son lourd passé.
Je me suis trouvée impuissante et débile.

J'ai pleuré doucement et il n'a pas compris.

Dimanche 9 novembre 2008 à 12:12


http://libelll.cowblog.fr/images/chatneige2.jpg

Je marche pieds nus dans la neige, et pour la première fois, les traces que j'y laisse ne la salisse pas. Tout est pur et nouveau.
Je recommencerai là.
Encore un nouveau début. Propre et sans rature. Tout ce qui est sale est enseveli, on ne le voit plus et on l'a déjà oublié. Les souvenirs glaciales ne servent plus qu'a soulager les migraines de la  passion. Et ce sont juste ces yeux lavés, ce regard neuf, qui construit tout, qui imagine, là où tout est blanc et désert.
Il n'y à côté de moi qu'un souvenir chaleureux, une petite présence rassurante et mystérieuse plus qu'un souvenir. Une petite boule de vie chaude et douce qui me suit de loin et sans rien dire. Son regard serein est une incitation à continuer encore, une force secrète, qui fait que je n'aurai jamais froid aux pieds quand je marcherai pieds nus dans la neige.

<< Page précédente | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | Page suivante >>

Créer un podcast