Samedi 17 mai 2008 à 13:46

    

  Voyageur clandestin, je n'ai toujours pas payé mon billet de train. Je traîne sur le marche-pied d'un train pris en marche. Demain, j'aurai peut-être le luxe de la soute à bagages. Je saute d'un waggon à l'autre, je changerai bientôt de chemin...

     Mais pour l'instant je m'abandonne-j'abdique- à cette bête humaine qui roule des mécaniques. Le train siffle,souffle sur mes reins. Souffler n'est pas jouer mais les reines ont tous les droits sur le chemin des dames comme au jeu de lois.

    Youpi ! Youplaboum ! Je prospère dans le ventre d'un autre train alors que tu profères dans le lointain des paroles noires de charbon ardent, d'amant chagrin, contre celle qui te viola.

    Je te vois qui sombre dans le creux des collines entre deux rails de côtes. Je prends déjà la poudre d'escampette. Merci mon hôte. Tu m'étais doux et confortable mais il me faut éviter tout ces quais, toutes ces querelles. Ces arrêts continuels pourraient me faire choper. Tu comprends, me faire coffrer derrière un verrou ça serait la mouise, même si entre deux valises, cela me grise. Je t'ai préfèré le TGV, adieu mon bien aimé. Je m'achemine à grande vitesse: c'est l'amour avec un grand V. Je ne t'attendrais plus sur ces grands quais gris qui grésillent de tristes annonces.

    Voyageur clandestin, j'aurai bien le temps de payer mon billet de train...

Samedi 17 mai 2008 à 12:44

"Comment vous appellez-vous?

-Elise et vous ?

-Pardonnez-moi, je suis Annalphabète

-Ha...vous ne vous épellez pas ?

-Vous pouvez m'appellez avec les doigts.

-C'est parce-que vous vollez, c'est ça ? Ce n'est pas impoli quand ça volle...

-Mon chien je l'appelle en claquant des doigts, il ne s'en est jamais formalisé.

-Il est Analphabète aussi votre chien?

-Non, lui c'est Bethoven.

- Ha oui, il est sourd ! Comme c'est bien trouvé! Vous n'êtes pas si bête que cela Anna.

-Elise, hélas je ne comprends pas! Cessez de parler à demi mots, on s'enlisent.

-Pardonnez ces mots qui ne s'accrochent qu'à deux Mi; je n'en mesurais pas la portée.

-Les lettrés sont des gens bien compliqués...

-Je n'y peux rien je suis lettre née.

-Moi, je ne suis pas l'aînée. Mon frère Rémi m'a précédé dans la portée.

-C'était la première ?

-Comment ?

-Pour votre mère, c'était la première portée ?

-Non, non, la seconde.

-Ha ! Vous êtes le diez alors, Analpha diez...

-Vous disiez ?

-Non, non je lisais."

Mercredi 30 avril 2008 à 12:34

On a toujours tout partagé

Toi tu parles, moi je t'écoute

Et comme l'amitié c'est sacré

Pour toi, j'ai découvert le foot

J'ai eu droit aux fêtes de famille

La folle ambiance et les p'tits plats

J'ai pris sur moi, et puis aussi

3kg en un seul repas

Même que ta mère est un chameau!

Mais bon, j'adore les animaux...

Tu m'avais promis des vacances

538 bornes à vélo

T'as profité d'mon innocence

J'ai pédalé sans dire un mot

Alos sans être paranoïaque

Il fallait bien qu'un jour, je craque

Et j'en peux plus d'être ton amie

Ta mère, ta soeur, ton infirmière

Ou ta nourice!, moi je ne suis

Qu'une faible femme célibataure

Pour être clair et très précis

La vie est courte...ma jupe aussi

Mais tu préfères le scrabble

I'm poor lonesome call girl!

Je plais beaucoup au demeurant

Enfin...surtout aux demeurés

La croqueuse d'homme a mal aux dents

Zut alors, tu t'es fait plaquer ?

Oh, c'est pas d'chance, elle était bien

Pour une blondasse et pour une fois

T'as l'air de souffrir comme un chien

Allez, Champagne, faut fêter ça...!

Elle a bien fait, et puis au moins

Une de perdue, c'est moi qui r'vient !

J'ai une idée, pars avec moi

Ca pourrait p'êt sauver ton couple,

J'me sacrifie encore une fois

Tu sais, j'ai un côté boy scoot

C'est dur d'être une femme idéale

Des fois j'avoue que j'ai du mal

Surtout quand j'te vois qui s'anglote

Pour rien...D'accord, Chose est partie

D'accord avec ton meilleur pote

Mais qui n'a pas ces p'tits soucis?

Quand j'pense que j'avais des complexes

Jusqu'à c'que tu m'parles de ton ex

You are fouting of my geule

I'm poor lonesome call girl!

Franchement, j'en crois pas mes oreilles

Tu l'aimes encore ? Moi ça m'répugne !

Tu l'aimes encore? moi ça m'répugne !

Tiens, j'vide mon sac et la bouteille

Vu qu'tes d'une mauvaise foi sans burnes

Tu l'savais, qu'elle a de sproblèmes

Moitié femme et moitié poisson

Surtout qu'elle n'a rien d'une sirène,

Vu qu'c'est tout simplement un thon...

Remarque, faut voir els choses en face

Ca doit être dur, d'être une pétasse...

Allez, viens plutôt faire la sieste

Avec une femme équilibrée

Après tout, elle est trop modeste

Elle cache si bien ses qualités...

Et puis son âge comme c'est curieux

Vu qu'c'est pourtant ce qu'elle fait d'mieux...

Allez viens, tu peux m'faire confiance

Moi je refuse de m'abaisser

A t'dire tout le mal que je pense

De ka CHIENNASSE qui t'a plaqué

...Surtout qu'c'est ma meilleure copine

...Solidarité féminine...

I was pure and not bégeule

You are fouting of my gueule

Nous 3 c'est beau comme du Chopin

Mais en plus triste...et en moins bien...

Tu peux tout m'dire, je prends tout bien

A part mon pied, mais ça fait rien...

I préfère to be single

I'm a poor lonesome call girl!

Agnès Bihl

Jeudi 17 avril 2008 à 19:09

Et Superman arrache sa millième chemise pour courrir au secour d'une demoiselle en détresse...

Dimanche 13 avril 2008 à 18:07

   

  Oui, je pense que tu peux la chercher longtemps, la voute étoilée, dans les troux aux genoux de jeans Lois, que ces jeunes gens ont délicatement découpés aux ciseaux. Ce qu'il en reste, c'est certainement cette étoile en toile industrielle qui court sur les Converses.

     Comme c'est beau, le ciel nous est tombé sur la tête , tu vois. Comme c'est beau, tout ce qui est céleste habille tout ce qui gît à terre. Et  nous aussi on veut salir le Paradis, tel que tu le fais si bien avec un  pseudonyme . Comme c'est trop en dessous de nos  moyens, on se défroque soigneusement, on se dépièce un p'tit peu, on se décoiffe artistiquement. Ouai, pas de bol pour la jeunesse dorée qui voulait elle aussi être une clocharde céleste. On fait c'qu'on peut avec c'qu'on a, deux trois p'tits trous par-ci par-là.

         Grosse teuf dans une grande salle, on coupe le chauffage et pour se réchauffer on boit du Soho et de la Manzana, quand même pas du rhum, 'faut pas pousser. Summum de la décadance. On fait péter la guitare, tout de suite ça fait un peu bohème. Si en plus on dort à la belle étoile, dans le petit parc privé de Monsieur, on sent monter en nous l'ennivrant goût de l'aventure, on s'identifie à ces histoires que tu as écrites d'étoiles déchues.

       Tu te retournes dans ta tombe tandis qu'ils tombent retournés, face contre terre, bourrés.

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