Dimanche 30 décembre 2007 à 23:45

     Parfois, il me manque cet ami qui n'a jamais existé.

       Pourtant, dans le passé, nous nous sommes croisés plusieurs fois. Je l'ai serré dans mes bras et carressé à travers une peluche, je l'ai absorbé de plusieurs livres, j'ai voulu le matérialiser derrière un écran...Et tout au long de ma petite existence il a dû tourbilloner autour de moi sous formes d'infimes poussières pour enfin se fixer dans mon esprit. Je crois que j'aimerai lui offrir une enveloppe charnelle à présent. Bien sur, il y a ceux qui, entrevoyant l'ombre du petit prince de mes esprits, croient le connaître et l'aimer et lui offrent leur être à incarner pour mieux me plaire. Mais ce n'est qu'aménagement superficiel de leur personne, une volonté de se laisser guider dans un jeu dont ils ignorent les règles. J'ai de la sympathie pour eux, de la reconnaissance tintée d'une pointe de condescendance...

    Il ya ceux aussi qui ignorent tout de lui mais possèdent, à leur insue, des territoires communs aux siens ou des richesses qu'il convoite. Mon petit prince doit alors user de formes détournées pour s'adresser à eux. Ils les aiment profondément, ceux-là. Et moi aussi d'ailleurs, ils sont si passionants à visiter... Mais il y a des jours où mon prince aimerait être prince. Peut-être aspire t-il à un pacte spécial qui l'unirait au souverain d'une terre voisine sur laquelle il pourrait exercer son empire tout en cèdant la sienne à ce nouvel allié. A t-on jamais vu cela dans notre passé monarchique ! Pourtant c'est ce que j'aimerai... Comme les jouets incarnent les histoires des enfants, j'aimerai avec cet ami incarner les folies des souverains de nos penssées.

   L'idéal et la réalité sont deux mondes à part me direz vous. Oui, c'est vrai, je semble prétendre abriter en mon esprit un monde meilleur que nous l'offre la réalité. Après tout, qui ne le prétend pas... Peut-être, tout simplement, n'aurai-je jamais dû laisser grandir en moi ce poison d'idéal, éternel rival de tous les êtres que j'aimerai. Mais il est trop tard pour avorter de cet amas de rêves et d'idées qui, à présent ont germés, et ce sont faits gouvernail de toute ma personne. Quel despotisme exerce un prince capitaine sur un individu !  Pourtant je suis confiante. Je sais que je le possède : bien que toujours présent en moi, il n'est qu'une image maléable qui ne se nourrit que de  ce que mes cinq sens veulent bien lui offrir. Pas si éloigné du réél mon petit prince... Après tout, tant qu'il ne me demande pas de lui dessiner un mouton...

Mardi 25 décembre 2007 à 19:36

Il fait toujours beau sur ton visage, tu en as de la chance ! Quel crème de jour ? Quel fond de teint ? Quel auto bronzant ?... On dirait que tu n'entends pas ?! Ton esprit se prélasse sur une plage tropicale?....Tu en as de la chance! Il pleut chez moi. J'écope tout ce que je peux mais c'est toujours inondé. Je deverse, j'essors partout, sur tout ce qui passe, mais c'est toujours inondé. Il caille  sur mon visage, tu sais. Tu as beaucoup de chance de n'avoir jamais froid aux yeux, moi j'ai toujours les dents qui claquent. Donne moi les volets imperméables qui recouvrent tes yeux ! Donne moi le rayonement à tes lèvres! Moi aussi je mérite du SOLEIL !!! Haaaaa!!! Tu...m'enfin c'est...Pardonne moi...Je ne savais pas qu'on pouvait planquer l'Alaska derrière les îles Bahamas. Tiens ce...ce masque là,  je crois qu'il est à toi. Heu...si tu pouvais le remettre toi même...mes gants, tu comprends, ils pourraient se glacer en éffleurant ta joue.

Samedi 22 décembre 2007 à 20:01

Je n' sais pas si t'as su comme je t'ais pleuré.

Je n'sais pas si t'as su comme je n'tais jamais vraiment remplacé

Je n'sais pas si t'as eus mes indigestions dans ton courrier

Je n'sais pas si t'as vu mais j'ai beaucoup changé

Tout en douceur je savoure l'instant de te revoir

Tout en douleur je l'accepte comme un fruit du hasard

Tout en douceur je dépose mes yeux sur ta main

Tout en douleur je la découvre prisonnière d'un nom qui ne sera plus jamais le mien

Je n'sais pas si tu veux mais on pourrait en parler

Je n'sais pas si t'as eus brise de mes regrets

Je n'sais pas si tu sens le désir escalader ma voix

Je n'crois pas que le vent ait une fois de plus raison de toi.

Tout en douceur je savoure l'instant de te revoir

Tout en douleur je l'accepte comme un fruit du hasard

Tout en douceur je dépose de tout leur poids mes yeux sur ta fuite

Tout en douleur j'accepte l'idée que nous n'aurons plus jamais de suite

Je n'sais pas si tu sauras comme je n'ai aimé presque que toi

Je n'crois pas que tu m'auras si près du corps une nouvelle fois

Je n'sais pas si tu me croiras mais de te voir ainsi vêtue de ta plus belle voix

Je n'sais pas si tu me croiras mais m'a rendu heureux pour toi

Tout en douceur je savoure l'instant de te revoir

Tout en douleur je l'accepte comme un fruit du hasard

Tout en douceur je dépose mes yeux sur ta fuite

Tout en douleur j'accepte l'idée que nous n'aurons plus jamais de suite

Simeo

Mercredi 19 décembre 2007 à 20:31

Si seulement j'avais des mains un peu plus belles,   je t'aurai fait un palais immatériel. Je t'aurai confectionné un monde qui tient dans un palais. Tu y existerais  à peine pour à peine le posséder et qu'il t'attire et t'intrigue  encore et toujours et que tu ne le visites jamais en entier. Et toi aussi tu serais immatérielle pour être libre, parce-que c'est comme cela que tu es la plus belle mais il n'y a que moi qui le sait. Si seulement j'avais des doigts assez agiles je metterais dans tout les sons le tintement de ton prénom.Non... peut-être pas tous...tu t'en lasserais, tu aurais les oreilles qui bourdonnent...Je metterais aussi des sons de fleurs pour que cela sente bon dans ton palais. Tout serait un peu brumeux, léger, vague, délicat et tu imaginerais  le reste et mes doigts imagineraient avec toi. Il y aurait ton rire qui sort et rentre à son gré par les fenêtres, déboulant à toute allure et  renversant tout sur son passage. Il briserait tout en éclat de rire pour que l'on puisse reconstruire et que rien ne s'achève jamais. J'aurai aimé t'offrir cela, mais mes  rêves ne sont pas assez maléables pour que je puisse les scupter pour toi. Pardonne moi. Peut-être rencontreras-tu, un jour, quelqun qui saura...

Lundi 17 décembre 2007 à 20:07

C'est vrai que les gens sont laids. Leurs visages comme une injure, leurs corps comme de la viande, leurs mots comme du vomis. C'est vrai qu'on est tous si laids qu'on se blesse à se regarder, à s'écouter, à se toucher. On en vient même à s'écoeurer. S'écoeurer des autres et de nous même...C'est un peu triste, c'est vrai je le trouve aussi. Mais c'est doux, c'est réconfortant,  c'est agréable, on s'y complait comme les cochons se plaisent à se rouler dans la boue encore et encore. La laideur est un doux abandon dégeulasse, il n'y  a que ça qui nous rendent heureux.

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