Jeudi 31 mai 2007 à 16:47

Agence meublière

On devrait vivre dans les tiroirs
Il y fait bien meilleur le soir
Le couche-tard, une poignée de main plus haut
Que le couche-tôt, son voisin Bernard
Profite des rayons de lune blafards
Au bord de son balcon tiroir

En bas de l'immeuble
A l'étage chaussettes: un bal-musette
A l'étage culottes: un sex shop
En bas du meuble
Ca s'anime quand vient le soir
Mais plus de rues du hasard
Quand tout est propre, rangé dans les tirroirs
Plus de polichinelle dans le tiroir
Parce-que plus de belles sur les trotoirs

Les bagnards au secret dans leur trou noir
Bien pliés dans le fond d'un placard
Les clochards
Habitués à dormir en plein air
S'alongent en arrière sur les bords d'étagère

Dans leur coffre-fort les richards
Somnoleront entre deux milliards
Ou deux parties de billards
Dans leur lit en portefeuille
Ne dormirons que d'un oeil
De peur qu'on ne les ceuillent
Petits bourges ronds dans le blé
Petits bourges ronds dorés

Les petits soldats de plomb montent la garde
Devant la garde- robe de Madame
Qui craint qu'on ne lui dérobe
Toutes ses robes à la mode
Ainsi c'est bien plus commode
Si on garde son armoire
Elle n'est plus sur ses gardes au soir

Les poètes gambaderont dans les bibliothèques
Ceuilleront dans un pré vert les fleurs du mal
Ecriront l'inspiration sur leurs pétals
Ils établiront domicile
Dans le plumage des pages d'un albatros docile
Entre quelques rêves classés par ordre alphabétique

A l'heure où le jour abdique
La fermeture automatique
Fermera doucement
chaque tiroir de chaque rangement
On dormira paisiblement
(article via mon ancien blog)

Jeudi 31 mai 2007 à 16:16

Une page que j'ai tenue à sauver du ptit carnet de vocabulaire de latin qui part bien en vrille maintenant (c'est normal, on se le trimballe depuis la 5ème aussi).Je sais pas vraiment cque ça vient faire ici; mais j'ai décrété de dévoiler au monde la grande utilité de l'apprentissage du latin, en particulier pour revoir ses classiques Disney...

Ps: Je sais l'écriture laisse à désirer m'enfin ça fait un peu manuscrit précieux et indéchiffrable :p

Ps bis: les verbes c'est bien déponents et pas détonents. J'ai toujours confondu...

Jeudi 31 mai 2007 à 15:46

Y a deux poissons translucides, presque spectrales que j'ai longuement regardé. J'aurai aimé ne pas savoir écrire ni parler pour les dessiner. Ils faisaient du stop sur un trottoir de la départementale, j'ai donc fait exprès de ne pas être en voiture pour les regarder mieux sans qu'ils ne me voient.  Comme un chat, je me suis cachée dans les  herbes hautes en dilatant mes pupilles et en remuant les fesses (pour ce faire j'ai biensur dû planter de l'herbe dans le goudron du trotoir exprès et acheter un cul spécial exprès). Tous ces atouts en main j'ai donc pu viser adroitement, et je les ai eu. J'en ai accroché un à chaque oreille grâce à un petit hameçon. Fière de ma nouvelle parrure je déambullais donc dans toutes les rues qui permettent de déambuller à son aise. Je constatais avec joie à quel point les passants étaient plus laids que moi. Je vis notament une grosse femme trop maquillée avec une écharpe en poil de jsaispasquoi qui me souleva le coeur, et sur qui j'ai craché de dégoût pour cette pauvre bête dont elle osait orner ses épaules

Jeudi 31 mai 2007 à 15:16

embouteillages.jpg

On est un peu jaloux qu'ils arrivent avant nous
Mais on les laisse passer, dans les embouteillages
Quand les motards te font merci avec les pieds, merci avec les pieds
Ce ne sont pas des êtres humains, mais une espèce de martien-terrien
Ils ne connaissent pas la langue des mains
Il faut les voir foncer libres comme l'air
Heureux comme des goélands, ils ont l'air épanoui
Un casque sur la tête et à leurs mains des gants
Ils font tout sur leur moto mais la seule chose qu'ils ne pourront pas
C'est dormir en roulant sinon le drap s'envolera
Tu comprends

Dans les embouteillages, tu penses autant au temps qu'au temps
Où tu n'auras plus d'ongles et où tu te mangeras les dents
Les Harley à crédit, les Japonaises débridées
Passent entres les camions citernes et les 4L de pompiers

Les filles sont en voiture
Contrairement aux motards qui eux sont à moto
Bien qu'il y aient des filles à moto
Mais sous leurs cuirs,
On ne les voient pas bien, on ne voit pas leurs seins
Surtout que sous un casque, on peut pas deviner
Si c'est un vieux hippy, un vieux skinhead ou une pure beauté
Si par hasard, dans un embouteillage
Tu croises la femme de ta vie
Mais assis à côté d'elle, il y a déjà un petit mari barbu mais gentil
Remballe ton sourire de veau, tourne la tête pour ne pas avoir l'air idiot
Fait semblant de réparer ta radio, de redresser ton rétro
Remballe ton sourire de veau, tourne la tête pour ne pas avoir l'air idiot
Fait semblant de réparer ta radio, de redresser ton rétro

Dans les embouteillages, tu penses autant au temps qu'au temps
Où tu n'auras plus d'ongles et où tu te mangeras les dents
Les Harley à crédit, les Japonaises débridées
Passent entres les camions citernes et les 4L
Dans les embouteillages, tu penses autant au temps qu'au temps
Où tu n'auras plus d'ongles et où tu te mangeras les dents
Les Harley à crédit, les Japonaises débridées
Passent entres les camions citernes et les 4L de pompiers

Quand les filles se maquillent dans les rétroviseurs
Moi j'ai même pas peur qu'elles oublient de freiner
Les routiers, du haut de leurs cabines
Les traitent de femmes au volant
Mais en secret, il aimeraient bien les emmener

Amoureux des sirènes
Les ambulanciers sont les marins des départementales
Salauds de séducteurs
Ils ont une infirmière dans chaque hôpital
Ils collectionnent les filles, multiplient les aventures
Et leur spécialité c'est l'amour en voiture
Sais-tu qu'il y a des infirmiers qui soignent les blessés
En leurs mettant des disques et des cassettes
La musicothérapie au service de la fracture ouverte
Pour un lumbago, Nougaro ou bien Django
Une jambe cassée, AC/DC et c'est soigné

Dans les embouteillages, tu penses autant au temps qu'au temps
Où tu n'auras plus d'ongles et où tu te mangeras les dents
Les Harley à crédit, les Japonaises débridées
Passent entres les camions citernes et les 4L
Dans les embouteillages, tu penses autant au temps qu'au temps
Où tu n'auras plus d'ongles et où tu te mangeras les dents
Les Harley à crédit, les Japonaises débridées
Passent entres les camions citernes et les 4L de pompiers

Sanseverino

Mardi 29 mai 2007 à 19:52

Mais qui est-ce?Rarrrgg, qui est-ce déjà? J'ai son prénom sur le bout de la langue, il ne cesse de sautiller, je ne peux le recracher. Mais merde alors! J'claque des doigts comme s'il allait débarquer à ce signal comme un bon cabot bien gentil.  Je consulte les autres, m'exaspérant qu'ils me regardent avec des yeux abrutits. Mais putain, ont leur a jamais apprit la télépathie à ces glands, nan mais vraiment! J'tape rageusement du pied, m'enfin ça sert à rien de l'écraser, le pauvre, sinon là c'est sûr j'le retrouverai jamais! Mais vous savez bien quoi, celui qui est comme çi et comme ça et qui a fait ceci et cela!! Ca se barre en jeu des devinettes. Se livrer à ce bas humour à un moment si critique c'est exaspérant. Bha ça y est, suffit que j'le soupir et là c'en est finit je l'ai définitivement perdu. Je laisse tomber, on retrovouvera  plus tard. HAAAA MAIS SIIIII C'est lui!!!!!!!!!!! HAHAAAAA!!!!!

Hein?! C'est QUE lui? O_o

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