Mercredi 28 janvier 2009 à 22:44

 


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Tout abandonner. Seulement se laisser aller au langage du coeur et du corps. Ne plus savoir écrire ni parler. Ne plus savoir rien faire d'autre que ce qu'on a toujours su faire : Les choses simples et essentielles.
Se laisser aller à ce qui nous fait du bien, nous rend heureux; pleinement. Pleurer et rire sans conventions. Ne plus croiser les jambes quand on est en jupe. Embrasser sur la bouche le penseur de Rodin.
Oublier les gens que je connais pour les rencontrer à nouveaux. Juste les rencontrer, avoir le plaisir de les redécouvrir, sans ces  préjugés et ces obligations qui nous lient les uns aux autres, nous liguent les uns contre les autres. Etre neuf, libre, et heureux. Enfin...

Mercredi 28 janvier 2009 à 22:21

 





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Je suis sur le quai de la gare, les miens aussi. On est là, on fait des signes, on embrasse, on remercie, et on regarde s'éloigner ces visages là, les seuls qui nous sont familiers. Les seuls qui existent, finalement au milieu de la foule. Après on est triste et content, c'est ridicule, comme quelqu'un qui a accomplit une mission. Je ne sais pas, ça fait toujours ça. Et on dit "nous voilà tout seuls maintenant", mi-mélancolique mi-souriant- alors qu'on est quand même 5-.
Mais, jamais on imagine, jamais on  pense, que le train est un démon machiavélique qui nous arrache ceux qu'on aime. Ne plus faire confiance à la SNCF?! Quelle horreur! A quoi bon vivre alors? Et pourtant... On le sait, on se le dit à voix basse, il ne faut pas en parler.
Il y a ceux qui pleurent sur le quai de la gare car il ne savent pas. Et nous on est là. On sait. Mais personne ne nous a appris comment faire. Comment faire face. Ca ne s'apprend pas. Alors on fait tous comme si c'était une chose banale: "faire bonne figure".  On les laisse partir, le sourire aux lèvres.
J'ai oublié de dire quelque chose je le sais. C'est trop tard, on ne court pas après le train. Et pourquoi faire...?
J'aurai voulu dire quelque chose que je pense vraiment, et qu'ils comprennent, qu'ils puissent l' emporter avec eux. J'aurai voulu faire quelque chose d'héroïque, je ne sais pas... Mais ce qui est héroïque sonne comme tragique, alors je me contente de cette platitude extrême, bien plus décente. Et j'ai des regrets. Voilà, j'ai des regrets, les seuls voyageurs fidèles d'une mémoire qui malheureusement, me déraillera pas.

Dimanche 18 janvier 2009 à 19:00

          


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    Cette victoire superbe, doucement esquissée, étape par étape. Cette victoire à laquelle je ne crois pas encore, si souvent remise en question. Cette  victoire si lointaine hier.... et pourtant,  je regroupais encore sous mes pieds tous les escabeaux du monde, malgré mon vertige, pour pouvoir la toucher du doigt. Ce souhait de victoire, sur soi, de s'élever,cette sorte de secret. Et enfin, cette belle victoire, cette victoire entière, contre l'égarement lâche, l'abandon de tout ce qui est cher, des autres.
        
Cette victoire là est celle dont je jouis aujourd'hui.
    
Bien d'avantage que ma victoire, elle est la victoire sur les rapaces et les hyènes qui se flattent d'arracher une réussite morte. Elle est la victoire sur ces hommes-bestiaux, qui bavent de rage de vaincre et, toutes griffes dehors, déchirent ce qu'ils désirent le plus en croyant le serrer dans leurs poings. Elles est la victoire immense et silencieuse contre ces cris vaniteux que l'homme débile destine à lui même, quand, trop fier d'avoir écrasé ses semblables, il croit avoir atteint le succès.
      
Cette victoire là ne connaît pas de chaînes à la hauteur de sa force, et celui qui veut la dompter pour sa gloire s'enchaîne à elle comme un esclave à un cheval au galop, condamné à être traîné toujours dans la boue. 

Dimanche 18 janvier 2009 à 18:21




Les chats sont des asiatiques

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