Mardi 20 mai 2008 à 20:42

Il est terrible le petit bruit de pinces qui cisaillent de l'interieur, qui tire.

Il est terrible ce bruit

Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui veut vivre...

Elle est terrible aussi la tête de l'homme

La tête de l'homme qui veut vivre

Quand il se regarde périr

Dans la glace de la chambre d'hopital,

Tandis que les pinces du crabes, les sabres du prince, élargissent leur empire despotique sur ce royaume faible et pâle. 

Mardi 20 mai 2008 à 19:37

Je n'ais pas mis la main sur le coeur en déclarant je le jure

Samedi 17 mai 2008 à 13:46

    

  Voyageur clandestin, je n'ai toujours pas payé mon billet de train. Je traîne sur le marche-pied d'un train pris en marche. Demain, j'aurai peut-être le luxe de la soute à bagages. Je saute d'un waggon à l'autre, je changerai bientôt de chemin...

     Mais pour l'instant je m'abandonne-j'abdique- à cette bête humaine qui roule des mécaniques. Le train siffle,souffle sur mes reins. Souffler n'est pas jouer mais les reines ont tous les droits sur le chemin des dames comme au jeu de lois.

    Youpi ! Youplaboum ! Je prospère dans le ventre d'un autre train alors que tu profères dans le lointain des paroles noires de charbon ardent, d'amant chagrin, contre celle qui te viola.

    Je te vois qui sombre dans le creux des collines entre deux rails de côtes. Je prends déjà la poudre d'escampette. Merci mon hôte. Tu m'étais doux et confortable mais il me faut éviter tout ces quais, toutes ces querelles. Ces arrêts continuels pourraient me faire choper. Tu comprends, me faire coffrer derrière un verrou ça serait la mouise, même si entre deux valises, cela me grise. Je t'ai préfèré le TGV, adieu mon bien aimé. Je m'achemine à grande vitesse: c'est l'amour avec un grand V. Je ne t'attendrais plus sur ces grands quais gris qui grésillent de tristes annonces.

    Voyageur clandestin, j'aurai bien le temps de payer mon billet de train...

Samedi 17 mai 2008 à 12:44

"Comment vous appellez-vous?

-Elise et vous ?

-Pardonnez-moi, je suis Annalphabète

-Ha...vous ne vous épellez pas ?

-Vous pouvez m'appellez avec les doigts.

-C'est parce-que vous vollez, c'est ça ? Ce n'est pas impoli quand ça volle...

-Mon chien je l'appelle en claquant des doigts, il ne s'en est jamais formalisé.

-Il est Analphabète aussi votre chien?

-Non, lui c'est Bethoven.

- Ha oui, il est sourd ! Comme c'est bien trouvé! Vous n'êtes pas si bête que cela Anna.

-Elise, hélas je ne comprends pas! Cessez de parler à demi mots, on s'enlisent.

-Pardonnez ces mots qui ne s'accrochent qu'à deux Mi; je n'en mesurais pas la portée.

-Les lettrés sont des gens bien compliqués...

-Je n'y peux rien je suis lettre née.

-Moi, je ne suis pas l'aînée. Mon frère Rémi m'a précédé dans la portée.

-C'était la première ?

-Comment ?

-Pour votre mère, c'était la première portée ?

-Non, non, la seconde.

-Ha ! Vous êtes le diez alors, Analpha diez...

-Vous disiez ?

-Non, non je lisais."

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