Je berce dans mon coeur liquide
Cette petite amoureuse qui pleure.
Et ce sanglot troublant qui me vient de l'intérieur
Ebranle une forteresse tremblante et inutile.
Ainsi le vent serait l'unique ciment
Du palais que je t'ai construit.
Et croyant t'édifier un abri,
Je t'aurais exposé aux intempéries.
Mon amour, ma moitié d'âme soeur,
Avec mes airs supérieurs, j'ai osé
Fleurir ta bouche d'un alphabet.
Et aujourd'hui sourde et muette,
Je baise désespérément tes yeux gonflés
De mes lèvres fanées, comme un poisson débile
Entrain de se noyer.