Je pensais retrouver l'homme des lettres, peut-être; entre le vouvoiement de la voix et le dévouement de la caresse. L'homme des lettres que j'avais lues. C'était donc comme ça qu'il était homme. C'était donc comme ça qu'il aimait, qu'il s'adressait à l'être aimé, quand il ne rêvait pas du bout de la plume. Au-delà du poète majestueux -image vague, lointaine, idéale- la chair. Ecrasée par le corps trop lourd de ce majestueux colosse, j'eus le regret de la plume.
Vendredi 21 juin 2013 à 13:57
Je pensais retrouver l'homme des lettres, peut-être; entre le vouvoiement de la voix et le dévouement de la caresse. L'homme des lettres que j'avais lues. C'était donc comme ça qu'il était homme. C'était donc comme ça qu'il aimait, qu'il s'adressait à l'être aimé, quand il ne rêvait pas du bout de la plume. Au-delà du poète majestueux -image vague, lointaine, idéale- la chair. Ecrasée par le corps trop lourd de ce majestueux colosse, j'eus le regret de la plume.
Mardi 4 juin 2013 à 14:15
Nous ne jouons pas non.
Nous ne faisons pas semblant.
Aveugles,
Nos regards se voilent de blanc
Et nous descendons dans le foyer brûlant
De notre solitude.
Tes mains qui tremblent
Comme des araignées fiévreuses
Sur mon corps qui tangue
Ne mentent pas.
Elles cueillent mon inquiétude,
Lierre qui nous enlace.
Suis-je lasse, vraiment,
suis-je souvent lasse,
De traîner ma langueur d'hier
Quand mon coeur amer
Me revient aux lèvres
Sous les assauts de la houle.
Au milieu de la foule,
Je suis charnelle, étrangère.
J'ai les yeux ouverts.
Exsangue, je me rappelle
Le grouillement arachnéen du sang
Du temps où mon coeur
Battait sous mes paupières.