Samedi 29 mars 2008 à 19:43

Il n'y aura pas de Samedi aujourd'hui.

    Pardonnez-moi mes chers amis. Ce matin, ça m'a pris, ce matin ça m'a dit, de garder pour moi le Samedi. Je l'ai gardé, je l'ai pris, j'ai pris mon Samedi.

      J'ai pensé, je me suis dis, que ce petit dimunitif ce petit "di" n'était pas indispensable. Alors je l'ai glissé dans ma manche, ce petit diminutif ce petit "di". Ainsi, mon petit Sam, mon petit Samedi et moi, on a joué dans le bac à sable. On a joué dans le sable, loin du Bac, me dit Sam, loin du Bac et de nos soucis. Et je me suis dis ça aussi, comme j'ai le Samedi rien que pour moi aujourd'hui.

     Invitons Jack, a dit Sam, plus on est de fous plus on rit ! Jack est arrivé endimanché, parré en Dimanche, puisque le Samedi c'est moi qui l'ais pris. Jack a dit  : où étais tu passé maudit Samedi ? A cause de toi le facteur n'est pas passé ! Alors Sam et moi ont lui a pris les deux mains, pour qu'il ne pense plus qu'à aujourd'hui. On a dansé en une folle farandolle jusqu'au petit matin, on a dansé toute la nuit. Et Jack n'a plus rien dit, et Jack a beaucoup rit, et Sam et moi aussi.

    Mais au petit matin, à l'aube du Dimanche, je dois sortir de ma manche le petit diminutif, le petit "di"que j'ai vollé au Samedi. Mais au petit matin, à l'aube du Dimanche je dois  rendre à Jack le petit verbe le petit "dit"que je lui ai vollé, le Samedi.

    Et ces messieurs me disent: à la prochaine si ça te dis! Et ces messieurs, mes compagnons de jeux, s'en vont. Ainsi vont, vont, vont...

Lundi 24 mars 2008 à 17:41

C'est des Ma ptite vie, Mon ptit monde, Mes ptites passions, Mes idoles, c'est des lachez vos coms.

C'est des Chui pas comme les autres, c'est des J'vais pas bien, des Jveux me suicider, Chui mal aimé.

C'est des Peace and love, des Smile to the life, des Jte raconte dans les détails mes orgies, c'est des poèmes, c'est des grabouillis, c'est d'la musique, c'est des Chui un artiste.

C'est des J'me révolte, c'est des Chui engagé, c'est des C'est inadmissible et i faut qu'ça change. C'est des Je change le monde avec deux trois tappes sur un clavier.

C'est des Je suis fragile, des Je suis pas belle, c'est des Chui gourmande, c'est des  J'aime les couleurs et les étoiles , c'est des Chui encore qu'une petite fille et c'est ti pas mignon tout plein.

C'est des Jte kiff à mort, des supers tripes entre copains, c'est des J'le connais pas mais jte le présente il est super sympa , c'est des Jte dis ce que j'ai sur le coeur en secret pour que tout le monde puisse le lire, c'est des photos de Nous pour rompre la monotone gallerie du Je.

C'est des Je philosophe, des Pensées fugitives que j'ai coagité 3 heures durant,c'est des jeux de mots suptiles,  c'est des Chui spirituel, c'est des analyses de notre complexe société, c'est des Je suis critique artistique, littéraire et scientifique, c'est des Mon humble avis sur le savoir,  c'est des Mes petites crétions persos.

Vive les blogs! La première je lève mon verre.

Dimanche 23 mars 2008 à 20:24

Les petites filles ne sont pas toujours jolies. C'est triste, mais c'est ainsi...

Ce petit bouton de rose à l'âge de l'éclosion,  libère une desagréable odeur de chair imbibée de transpiration.

Ce visage plein de vie percé par deux vagues trous vides . Les yeux de l'enfant qui est déjà con à 8 ans.

Les lèvres trop maigres, un peu rentrées,  un peu tordues de la petite fille qui ne sera jamais sensuelle, qui embrassera du bout des lèvres. La bouche de celle trop punie, qui s'est déjà mille fois mordue les lèvres, un peu trop timide, un peu trop introvertie. Celle qui a les lèvres si gercées en hiver que le sang s'y coagule en petites croutes.

Et cette petite fille, dont le vague charme ne tient qu'à la pitié inspirée par sa  petite taille. Ses oreilles pointues et rouges percent fièrement l'étoffe des cheveux, comme deux vilains étandarts; tandis que deux incisives protubérantes fendent maladroitement sa bouche.

Celle-ci encore dont le grouin tire sur la lèvre superieure et qui rit malproprement. Ses grosses mains poilues s'enfoncent dans la graisse flasque du ventre, secouée d'un rire gras.

La risée de cette première est un squelette vouté qui sent déjà l'odeur putride de la mort, avant d'avoir respirée de fraîcheur et de jeunesse. Des cheveux tombants,un peu gras, cachent  un visage honteux qui pululle de butons. Première tarre de l'adolescence, sur un jeune corps qui consumera en laideur la fleur de son âge.

Les petites filles ne sont pas toujours jolies. C'est triste, mais c'est ainsi.

Mercredi 19 mars 2008 à 20:07

   

S'il te plait, emmène moi avec toi. Si y a pu d'place dans ta voiture j'me plierais dans ta valise. J'me plierais en quatre s'il le faut, mais me laisse pas comme ça sur le trotoir, tu sais pas c'qui pourrait m'arriver, tu pourrais t'en vouloir...

   S'il te plait, emmène moi avec toi. Si ya pu d'place dans ton coeur je patienterai sous ta chemise et si ta ch'mise est dans ta valise, je m'contenterais de ta ceinture. J'me cramponnerais à ta ceinture et je serais en sécurité dans ta voiture.

   S'il te plait, emmène moi avec toi. Tu peux pas m' laisser comme ça ! Et même si tu pouvais, je m'accrocherais à toi avec de jolies menottes à froufrous. Si t'as d'jà une femme, et bien je s'rais flic ! Et tant pis pour les froufrous...

   S'il te plait, emmène moi avec toi. Arrêtes de t'enfuir comme ça ! J'en ai marre de jouer à chat ! Tu vas voir, je vais t'attraper par la queue, souris de mes deux ! Et puis d'abord c'est qui ce formage que tu courses comme ça ? Pourquoi j'pourrai pas t'faire une scène de ménage, moi?  ?! Ok, on s'connait pas, ok t'as au moins 10 ans de plus que moi.  Et alors, j'pourrai être ton gosse, pourquoi pas ! Si t'as d'jà un gosse je s'rai ton chien, toujours fidèle et obéissant, pas ingrat, au moins. Regarde comme j'le fais bien, avec mes grands yeux et mon air de chien battu. On dirait qu'jai fais ça toute ma vie ! Et puis si t'as d'jà un chien,  je s'rai tes pompes,  ou  j'les cirerai à longeur de temps. Les jours de temps de chien, je s'rai même tes bottes, ou j'les lécherai à longeur de temps. Je s'rai même ta montre, de temps en temps, faute de posséder ton annuaire, j'enlacerai ton poignet.

   Emmène moi avec toi, s'il te plait.

Samedi 15 mars 2008 à 18:39

Le bénitier du temple est un immense jacouzzi. Une mouche y meurt sur le dos en poussant un cri d'extase.  L'eau se trouble à peine. Une nouvelle main, deux nouvelles mains, trois nouvelles mains... Nous n'irons pas au bois demain. Nous n'irons point , nous n'irons point. Une nouvelle main, deux nouvelles mains, trois nouvelles mains, nous nierons point devant la croix demain. Nous nierons point, nous nierons point

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