Il n'y aura pas de Samedi aujourd'hui.
Pardonnez-moi mes chers amis. Ce matin, ça m'a pris, ce matin ça m'a dit, de garder pour moi le Samedi. Je l'ai gardé, je l'ai pris, j'ai pris mon Samedi.
J'ai pensé, je me suis dis, que ce petit dimunitif ce petit "di" n'était pas indispensable. Alors je l'ai glissé dans ma manche, ce petit diminutif ce petit "di". Ainsi, mon petit Sam, mon petit Samedi et moi, on a joué dans le bac à sable. On a joué dans le sable, loin du Bac, me dit Sam, loin du Bac et de nos soucis. Et je me suis dis ça aussi, comme j'ai le Samedi rien que pour moi aujourd'hui.
Invitons Jack, a dit Sam, plus on est de fous plus on rit ! Jack est arrivé endimanché, parré en Dimanche, puisque le Samedi c'est moi qui l'ais pris. Jack a dit : où étais tu passé maudit Samedi ? A cause de toi le facteur n'est pas passé ! Alors Sam et moi ont lui a pris les deux mains, pour qu'il ne pense plus qu'à aujourd'hui. On a dansé en une folle farandolle jusqu'au petit matin, on a dansé toute la nuit. Et Jack n'a plus rien dit, et Jack a beaucoup rit, et Sam et moi aussi.
Mais au petit matin, à l'aube du Dimanche, je dois sortir de ma manche le petit diminutif, le petit "di"que j'ai vollé au Samedi. Mais au petit matin, à l'aube du Dimanche je dois rendre à Jack le petit verbe le petit "dit"que je lui ai vollé, le Samedi.
Et ces messieurs me disent: à la prochaine si ça te dis! Et ces messieurs, mes compagnons de jeux, s'en vont. Ainsi vont, vont, vont...