A moi qui accepte, hoche la tête lentement
Que reste t-il sous mon sourire avenant
Que reste t-il que le souvenir béant
De la terrible meurtrissure
Dessinée sous mon sein blanc
Par les insidieux murmures
De tes yeux troublants
Et cet affreux rictus
Dessiné sous mon sein blanc
Dénonce ma bouche qui ment
Quand elle happe le hiatus
Entre l'eau de mon cil et du ciel
Faussement jumelles.
Entre mes lèvres brunes
Je recueille l'écume
D'un pleur tout intérieur
Qui consume ma plaie.
Cette dernière plainte
Meurt étouffée par l'empreinte
De mon doigt inquiet.
Que reste t-il maintenant,
Sur ce doigt tremblant
Que le goût salé
Qu'un chien aime lécher.