Peut-on exister plus près de toi que toutes ces photos de femmes en noir et blanc qui évoquent un lointain idéal ? Non je ne le crois pas. Je crois que comme elles il faut être un souvenir silencieux et lointain, peut-être détesté, qu'importe. En tout cas s'éloigner, ne pas s'établir à la portée de ce tourbillon égocentrique qui ne voit définitivement qu'en noir et blanc : la blancheur innocente de soi, la clarté de sa propre pensée, et l'obscurité de l'autre qui ne comprend pas, l'autre sans visage qui pourrait être mille et une incarnation, l'autre qui n'existe pas, le parfait bourreau. L'autre, auteur de solitude.
Mercredi 4 novembre 2009 à 14:29
Peut-on exister plus près de toi que toutes ces photos de femmes en noir et blanc qui évoquent un lointain idéal ? Non je ne le crois pas. Je crois que comme elles il faut être un souvenir silencieux et lointain, peut-être détesté, qu'importe. En tout cas s'éloigner, ne pas s'établir à la portée de ce tourbillon égocentrique qui ne voit définitivement qu'en noir et blanc : la blancheur innocente de soi, la clarté de sa propre pensée, et l'obscurité de l'autre qui ne comprend pas, l'autre sans visage qui pourrait être mille et une incarnation, l'autre qui n'existe pas, le parfait bourreau. L'autre, auteur de solitude.
Mercredi 4 novembre 2009 à 13:58
Des jours durant j'ai tenu le siège excitant de ces tours imprenables.
Comme le lierre enlaçant, enserrant les murailles, jouissant secrètement du lent achèvement des batailles.
Pourtant je n'ai pour fruit de tant d'attente que des ruines de citées vides et béantes à la force évanouie.
Chevalier affamé, hagard, je dois continuer au hasard ces conquêtes inutiles, traînant dans ma quête les vils serviteurs vaincus.
Je cherche en vain quelque rare trésor ou encore un doux asile léthéen où dormir.
Mais déjà le Styx m'emporte et Charon ouvre la porte à d'assassins souvenirs.