Des jours durant j'ai tenu le siège excitant de ces tours imprenables.
Comme le lierre enlaçant, enserrant les murailles, jouissant secrètement du lent achèvement des batailles.
Pourtant je n'ai pour fruit de tant d'attente que des ruines de citées vides et béantes à la force évanouie.
Chevalier affamé, hagard, je dois continuer au hasard ces conquêtes inutiles, traînant dans ma quête les vils serviteurs vaincus.
Je cherche en vain quelque rare trésor ou encore un doux asile léthéen où dormir.
Mais déjà le Styx m'emporte et Charon ouvre la porte à d'assassins souvenirs.