On devrait vivre dans les tiroirs
Il y fait bien meilleur le soir
Le couche-tard, une poignée de main plus haut
Que le couche-tôt, son voisin Bernard
Profite des rayons de lune blafards
Au bord de son balcon tiroir
En bas de l'immeuble
A l'étage chaussettes: un bal-musette
A l'étage culottes: un sex shop
En bas du meuble
Ca s'anime quand vient le soir
Mais plus de rues du hasard
Quand tout est propre, rangé dans les tirroirs
Plus de polichinelle dans le tiroir
Parce-que plus de belles sur les trotoirs
Les bagnards au secret dans leur trou noir
Bien pliés dans le fond d'un placard
Les clochards
Habitués à dormir en plein air
S'alongent en arrière sur les bords d'étagère
Dans leur coffre-fort les richards
Somnoleront entre deux milliards
Ou deux parties de billards
Dans leur lit en portefeuille
Ne dormirons que d'un oeil
De peur qu'on ne les ceuillent
Petits bourges ronds dans le blé
Petits bourges ronds dorés
Les petits soldats de plomb montent la garde
Devant la garde- robe de Madame
Qui craint qu'on ne lui dérobe
Toutes ses robes à la mode
Ainsi c'est bien plus commode
Si on garde son armoire
Elle n'est plus sur ses gardes au soir
Les poètes gambaderont dans les bibliothèques
Ceuilleront dans un pré vert les fleurs du mal
Ecriront l'inspiration sur leurs pétals
Ils établiront domicile
Dans le plumage des pages d'un albatros docile
Entre quelques rêves classés par ordre alphabétique
A l'heure où le jour abdique
La fermeture automatique
Fermera doucement
chaque tiroir de chaque rangement
On dormira paisiblement
Il y fait bien meilleur le soir
Le couche-tard, une poignée de main plus haut
Que le couche-tôt, son voisin Bernard
Profite des rayons de lune blafards
Au bord de son balcon tiroir
En bas de l'immeuble
A l'étage chaussettes: un bal-musette
A l'étage culottes: un sex shop
En bas du meuble
Ca s'anime quand vient le soir
Mais plus de rues du hasard
Quand tout est propre, rangé dans les tirroirs
Plus de polichinelle dans le tiroir
Parce-que plus de belles sur les trotoirs
Les bagnards au secret dans leur trou noir
Bien pliés dans le fond d'un placard
Les clochards
Habitués à dormir en plein air
S'alongent en arrière sur les bords d'étagère
Dans leur coffre-fort les richards
Somnoleront entre deux milliards
Ou deux parties de billards
Dans leur lit en portefeuille
Ne dormirons que d'un oeil
De peur qu'on ne les ceuillent
Petits bourges ronds dans le blé
Petits bourges ronds dorés
Les petits soldats de plomb montent la garde
Devant la garde- robe de Madame
Qui craint qu'on ne lui dérobe
Toutes ses robes à la mode
Ainsi c'est bien plus commode
Si on garde son armoire
Elle n'est plus sur ses gardes au soir
Les poètes gambaderont dans les bibliothèques
Ceuilleront dans un pré vert les fleurs du mal
Ecriront l'inspiration sur leurs pétals
Ils établiront domicile
Dans le plumage des pages d'un albatros docile
Entre quelques rêves classés par ordre alphabétique
A l'heure où le jour abdique
La fermeture automatique
Fermera doucement
chaque tiroir de chaque rangement
On dormira paisiblement
(article via mon ancien blog)