Les petites filles ne sont pas toujours jolies. C'est triste, mais c'est ainsi...
Ce petit bouton de rose à l'âge de l'éclosion, libère une desagréable odeur de chair imbibée de transpiration.
Ce visage plein de vie percé par deux vagues trous vides . Les yeux de l'enfant qui est déjà con à 8 ans.
Les lèvres trop maigres, un peu rentrées, un peu tordues de la petite fille qui ne sera jamais sensuelle, qui embrassera du bout des lèvres. La bouche de celle trop punie, qui s'est déjà mille fois mordue les lèvres, un peu trop timide, un peu trop introvertie. Celle qui a les lèvres si gercées en hiver que le sang s'y coagule en petites croutes.
Et cette petite fille, dont le vague charme ne tient qu'à la pitié inspirée par sa petite taille. Ses oreilles pointues et rouges percent fièrement l'étoffe des cheveux, comme deux vilains étandarts; tandis que deux incisives protubérantes fendent maladroitement sa bouche.
Celle-ci encore dont le grouin tire sur la lèvre superieure et qui rit malproprement. Ses grosses mains poilues s'enfoncent dans la graisse flasque du ventre, secouée d'un rire gras.
La risée de cette première est un squelette vouté qui sent déjà l'odeur putride de la mort, avant d'avoir respirée de fraîcheur et de jeunesse. Des cheveux tombants,un peu gras, cachent un visage honteux qui pululle de butons. Première tarre de l'adolescence, sur un jeune corps qui consumera en laideur la fleur de son âge.
Les petites filles ne sont pas toujours jolies. C'est triste, mais c'est ainsi.