Jeudi 24 janvier 2008 à 10:35

C'est comme un secret. Tu fais grelotter ce tintement  à mon oreille que personne d'autre que moi n'entend.  Et tes chuchotements se perdent en flocons dans mon cou. .  Il fait très froid cet été. Il fait très froid et tant mieux. J'aurai tout l'hiver pour me réchauffer sans toi. En attendant je veux avoir froid. J'enroule autour de mon doigt, comme une mèche folle, un battement d'ailes de ton coeur. Une note de couleur sur ma gorge enneigée, que la gorge rouge de cet oiseau volé. Et c'est comme un secret qu'on enferme dans une boite à musique, lorsque dans ma poitrine il se met à chanter.

Vendredi 18 janvier 2008 à 16:21

Il y a cette chanson qui ondule doucement des hanches.

Elle le fait bien. C'est hypnotisant. Et même quand on ferme les yeux elle le fait encore. C'est pénétrant.

Elle ne s'arrête jamais, elle n'est jamais fatiguée, elle ne se trompe jamais, tout est juste. Jamais on ne pourra dancer aussi bien qu'elle. Pourtant, ça donne envie d'avoir des hanches et d'onduler doucement.

Tout ce que je connais a des hanches et ondule doucement sur le plafond, sur mon bureau, sur mon lit, contre mes murs et ne s'arrête jamais. Mais il faut les regarder avec les yeux flous de la demi-transe, si on se met à trop bien voir, à trop bien entendre, à trop bien penser, à trop bien comprendre on se rend compte qu'il n'y a jamais eut de hanches ni d'ondulation  ni même de musique.

Vendredi 11 janvier 2008 à 22:37

Certains ouvrent...

Même Mon Légionnaire m'a abandonné! Même Marguerite feint de m'ignorer! Même Gainsbourg  ne veut plus chanter ! Plus personne ne me connaît en Harley...Marre les soirs de pluie sont à chier ! J'aimerai les récupérer maintenant, ces gens que j'ai délicatement poussé aux ordures. Je suis réduite à faire les poubelles ! C'est dégeulasse vraiment...C'est l'image qui est dégeulasse... Je m'imagine en robe de soirée entrain de faire ridiculement les poubelles. On devrait vivre parmi les détrituts, s'habiller en peau de banane,  on aurait moins l'air con  lorsque l'on éventre avec acharnement des sacs poubelle. Je crois qu'ils ont déjà été embarqués pour la décheterie,  de toute façon.  Je les retrouverai... dans quelques temps... en papier recylcé. Je sais, on les retrouve toujours quelques années après quand on croit les avoir semés...

Vendredi 11 janvier 2008 à 15:56

      

 Ils devaient être fous... Malades...Complètement allumés...Givrés jusqu'à la moelle....Peut-être déjà morts... Au moins...Ils devaient être au moins ça, ces gens qui ont si merveilleusement écrit. Il faut être mort pour donner vie à des lignes. Il faut être fou pour cesser d'exister pour elles. Non, vraiment, je ne crois pas que l'on puisse confortablement exister et contempler, et commenter l'existence. On est mal assit dans sa vie, ou on se condamne à rester debout, mais on ne peut pas être un passager satisfait lorsqu'on couche toutes cette vie grouillante  sur le papier.

      Pourtant, je me bornais à ne pas le croire quand, lui même victime, a affirmé que l'appétit d'écriture enveloppait un refus de vivre. Non, il ne pouvait que mentir pour se réserver le luxe de cette prison dorée.Non, on peut bouffer de tout jusqu'à se faire éclater la panse, de tout ,de tout, service à volonté, à vos fourchettes !                                                                                                  C'est faux, c'est si dégeulassement faux...Il va falloir vomir ou s'arrêter là.  Adieu plume fourchue ou peut-être a une boulimie prochaine.

Mercredi 2 janvier 2008 à 21:49

On ne peut pas se deshabiller ici...Il fait pourtant noir et on se croirait seul, mais ne nous y fions pas. Il nous regardent... Je le sais Ils sont tellement à juger perversement notre nudité derrière leurs écrans. Faisons semblant de nous mettre à nu, faisons semblant c'est mieux comme ça. Il n'y verrons que du feu.

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