Mercredi 2 octobre 2013 à 9:58


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 Parlons des dernières neiges,

Nous, nés dans les glaciers

Me disent ses lèvres beiges

En finissant l'année.

Où allons-nous aller,

Enfants d'une fin,

Entre les fontes et les pins

Toujours un peu plus loin ?

Nadège, elle s'appelait,

Je crois bien.

 

Nadège se demandait

Où nous irions demain

Et sa voix en arpège

Dessinait des nuages

En cortège sonore,

Dans l'air entre deux âges.


Où on allait

Moi je m'en foutais bien

A l'aube d'une fin

Rien à faire

Sauf mourir en prière

Et respirer l'éther

De ses cheveux bruns

Mercredi 2 octobre 2013 à 9:16

 


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Dans la nudité tendre d'un corps étendu

Il veut encore entendre un souffle retenu.

« A quoi bon attendre, je ne te fuis plus »

Dis la mère et l'amante, ouvrant ses bras nus.


Dans la nuit d'ambre de la lune charnue

Il s'accroche en aveugle au paysage inconnu.

« Retiens mes pas si je suis perdu

Ne me laisse pas las, pauvre et abattu

Je t'en prie,

Retiens mes pas si je suis perdu »

Crie t-il éperdu.


Dans le berceau du monde qui l'a vu dévêtu

Il déverse l'onde des fleuves, des flux,

Entre les collines blondes, rondes et pentues

Des seins de celle qui le retient un peu plus.

 

 

Dimanche 1er septembre 2013 à 22:19

 En remontant les rues, en traversant les places, en prenant le métro; je pensais à ces lieux dont le nom transparent n'évoquait plus un visage mais un paysage urbain. Ces noms  lancés et immédiatement reçus, à des fins pragmatiques, ancrés dans le quotidien comme les lois de la physiques. Stables, objectifs, immuables.
Comme ils auraient été différents, si l'on avait remonté le temps et fait dérailler le cours de l'histoire ; si les héros de l'histoire nationale avaient été engloutis par la suite des événements, remplacés par de nouvelles effigies, des inconnus dont nos lèvres auraient pourtant saisi le nom en balbutiant, phonétiquement, sans connaître mais en sachant déjà, une rue, une adresse, un lieu, appris par coeur.
A la place de "Charles de Gaulle" "Jean Moulin" "Maréchal Leclerc"... J'imaginais des noms allemands.

Dimanche 28 juillet 2013 à 21:39

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La Joconde jamais peinte,
L'oeuvre de Klimt sans étreinte,
La lumière des saintes, éteinte,
La Vierge, jamais enceinte.

Et si je meurs avant l'heure 
De mon avènement 
Qui me dira :
Je t'ai connu avant
Que la poussière te rende au néant.
Je t'ai senti vivante
Quand tes mots m'ont ouvert le monde
Je t'ai senti tremblante 
Quand j'ai touché ton corps de mes mains blondes
J'ai oublié l'immonde
J'ai oublié ce qui me hante
Quand ta bouche profonde 
Et tes mains d'amante
M'ont conté une fin différente.

Si je meurs au seuil de ma prière
Qui accrochera mon coeur 
A l'ombre de sa paupière
Et finira le rêve que j'aurai pu faire 

Qui recueillera entre les pages
D'un livre retrouvé
La fleur de mon âge
Cueillie pour l'éternité

Qui saura que ma bouche murmurante
Et mes mains errantes avaient touchées la vérité
Quand mes yeux aveugles ne seront ni ouverts ni fermés
Et garderont caché le secret de la beauté.

La Joconde jamais peinte,
L'oeuvre de Klimt sans étreinte
La lumière des saintes, éteintes,
La Vierge jamais enceinte.









Vendredi 21 juin 2013 à 13:57

 
 

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Je pensais  retrouver l'homme des lettres, peut-être; entre le vouvoiement de la voix et le dévouement de la caresse. L'homme des lettres que j'avais lues.  C'était donc comme ça qu'il était homme. C'était donc comme ça qu'il aimait, qu'il s'adressait à l'être aimé, quand il ne rêvait pas du bout de la plume.  Au-delà du poète majestueux -image vague, lointaine, idéale- la chair.  Ecrasée par le corps trop lourd de ce majestueux colosse, j'eus le regret de la plume.

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