Dans la nudité tendre d'un corps étendu
Il veut encore entendre un souffle retenu.
« A quoi bon attendre, je ne te fuis plus »
Dis la mère et l'amante, ouvrant ses bras nus.
Dans la nuit d'ambre de la lune charnue
Il s'accroche en aveugle au paysage inconnu.
« Retiens mes pas si je suis perdu
Ne me laisse pas las, pauvre et abattu
Je t'en prie,
Retiens mes pas si je suis perdu »
Crie t-il éperdu.
Dans le berceau du monde qui l'a vu dévêtu
Il déverse l'onde des fleuves, des flux,
Entre les collines blondes, rondes et pentues
Des seins de celle qui le retient un peu plus.