Une odeur de pneu et de pisse sur le bitume chaud.
Au 3e étage un cri étouffé, répété, sans que l'on sache vraiment si c'était celui d'une femme entrain de jouir ou d'un enfant handicapé.
Samedi 17 septembre 2011 à 23:02
Samedi 17 septembre 2011 à 22:40
Vendredi 26 août 2011 à 18:16
Dimanche 21 août 2011 à 18:49
Ca m'a ému.... peut-être.
Oui, peut-être, ému
De voir son visage sculptural fondre sous la pluie.
J'aurais aimé que quelque chose s'altère au coin de sa bouche. J'ai cru voir frémir sa lèvre inférieure. Mais c'était sans doute les lumières des phares au loin qui passaient sur son visage; car l'instant d'après,
Elle était encore immobile.
La pluie la rendait fragile sans l'atteindre, faisait déborder d'elle une essence imperceptible et noyait son parfum. Elle me regardait sans me voir.
Tapi derrière ma fenêtre j'étais comme derrière un miroir sans tain. Protégé et pourtant, pris à mon propre piège. C'était ma propre obsession, mon désir nu qui se reflétaient dans ses yeux noirs qui s'étaient machinalement fixés sur la façade, agrandis par la rêverie.
Je voulais dire à Catherine que je l'avais vu.
Profiter de cet instant d'égarement,
Peut-être seulement d'étonnement.
Peu importe.
De cet instant,
Vois-tu,
Pour qu'elle me donne, à moi qui l'aurais prise au dépourvu, ces regards qu'elle abandonnait dans les sombres recoins des rues.
Mercredi 15 décembre 2010 à 16:37