Samedi 17 septembre 2011 à 23:02

 
http://libelll.cowblog.fr/images/999139oldstairs.jpg

Une odeur de pneu et de pisse sur le bitume chaud.
Au 3e étage un cri étouffé, répété, sans que l'on sache vraiment si c'était celui d'une femme entrain de jouir ou d'un enfant handicapé.

Samedi 17 septembre 2011 à 22:40

http://libelll.cowblog.fr/images/167791.jpg
 




Cette voix traînante que je connaissais bien, de jolie fille qui veut se faire désirer.
Et la déceptivité d'un soir après l'euphorie.
L'envie, encore après la fin.
L'attente dans le noir.
L'attente d'autre chose.
L'attente.

Vendredi 26 août 2011 à 18:16


http://libelll.cowblog.fr/images/hopper42.jpg



 Alors qu'il pleut des trombes je repense à Catherine.
L'adrénaline me monte aux yeux.

Il avait prononcé son nom, hier soir par hasard, pour désigner bien autre chose.
Sa bouche à lui, mi-close, emporte quelques pensées mortes,
Des caresses sauvages à noyer sous l'orage.

Accrochées au volant ses belles mains d'enfants 
Défient fébrilement des rêves trop grands. 

Il lui faudra du courage.

J'étais d'humeur morose.
A l'autre bout du fil,
Il se défile
"Parlons d'autre chose"
Le ciel tonne
Le téléphone grésillait et j'oubliais...
"Parlons d'autre chose"
Sa voix monotone se perd entre les paupières de Catherine que mon esprit dessine,
Quand sa rétine disparaît  s'échappe de mes lèvres une phrase mutine
"Fais moi d'autres choses"

Dimanche 21 août 2011 à 18:49


http://libelll.cowblog.fr/images/1983lederniermetro-copie-1.jpg



 Je voulais dire à Catherine que je l'avais vu.

Ca m'a ému.... peut-être.

Oui, peut-être, ému

De voir son visage sculptural fondre sous la pluie.

J'aurais aimé que quelque chose s'altère au coin de sa bouche. J'ai cru voir frémir sa lèvre inférieure. Mais c'était sans doute les lumières des phares au loin qui passaient sur son visage; car l'instant d'après,

Elle était encore immobile.

 

La pluie la rendait fragile sans l'atteindre, faisait déborder d'elle une essence imperceptible et noyait son parfum. Elle me regardait sans me voir.

Tapi derrière ma fenêtre j'étais comme derrière un miroir sans tain. Protégé et pourtant, pris à mon propre piège. C'était ma propre obsession, mon désir nu qui se reflétaient dans ses yeux noirs qui s'étaient machinalement fixés sur la façade, agrandis par la rêverie.

 

Je voulais dire à Catherine que je l'avais vu.

 

Profiter de cet instant d'égarement,

Peut-être seulement d'étonnement.

Peu importe.

 

De cet instant,

Vois-tu,

Pour qu'elle me donne, à moi qui l'aurais prise au dépourvu, ces regards qu'elle abandonnait dans les sombres recoins des rues.

 

Mercredi 15 décembre 2010 à 16:37






 C'est peut-être à travers le mouvement des mobiles accrochés au plafond que s'est décidé depuis longtemps le mouvement lent et inquiet de l'âme qui les regarde.
Cette parade au ralenti d'un paon à deux faces, qui se retourne doucement, fascine et hypnotise le regard qui s'y accroche, de telle sorte qu'il reste, dans des yeux arrondis, la rondeur d'une roue, le désir d'un tourbillon qui montrerait en une marche royale et fière un buste riche de ses apparats puis en un retournement lent, comme l'amorce d'une décrépitude, un dos vouté honteusement retourné.

<< Page précédente | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | Page suivante >>

Créer un podcast