Que voulez-vous que je fasse de ces grandes filles blondes et longues, molles et indolentes comme des poupées de chiffons ? Je ne saurai pas les prendre sans les laisser tomber. Je vois déjà leurs grands membres se glisser entre mes bras comme des anguilles et venir heurter le sol en un bruit sourd. Je m'en voudrai peut-être de cette inévitable maladresse et préfère les regarder. Insaisissables. Sinueuses. Avec leurs cheveux jaunes filasses et leurs figures toujours lasses.
Dimanche 5 juillet 2009 à 11:21
Que voulez-vous que je fasse de ces grandes filles blondes et longues, molles et indolentes comme des poupées de chiffons ? Je ne saurai pas les prendre sans les laisser tomber. Je vois déjà leurs grands membres se glisser entre mes bras comme des anguilles et venir heurter le sol en un bruit sourd. Je m'en voudrai peut-être de cette inévitable maladresse et préfère les regarder. Insaisissables. Sinueuses. Avec leurs cheveux jaunes filasses et leurs figures toujours lasses.
Samedi 4 juillet 2009 à 15:50
Cette progéniture dégénérée des anciens héros qui, faute de n'avoir jamais pu prouver sa valeur et son courage dans un monde trop parfait, gît dans la vanité facile. Merci à nos pères d'avoir fait de nous ce que nous sommes. Des hommes épuisés de paix et de repos, en somme.
Lundi 15 juin 2009 à 14:43
Je suis lavée de certains soupçons. D'une certaine vase douteuse dans laquelle on s'enfonce.
Ce n'était qu'une sorte de cauchemar, sûrement, un mauvais rêve. Mais j'y vivais avec la même précision exacte, la même force de décision que l'on adopte dans la réalité.
Et j'ai su que ces deux-là, même au bord du gouffre, toujours, ces deux-là m'empêcherait de me laisser aller vers le vide, d'abandonner lâchement mon corps à l'apesanteur.
Malgré elles sans doute. Juste leur existence, le fait qu'elles soient là. Je les vois, je les considère, c'est comme une mission qui dépasse mon entendement et je remercie cette étrange nature qui a laissé intact notre instinct primaire.
Comme une bête qui court encore, une fois sa tête arrachée, j'accoure aveuglément vers elles, sans autre explication que cette force que l'intelligence faible et hésitante n 'a pas encore anéantie .
Il pleuvait dehors et je suais de peur.
Ce n'était qu'un cauchemar, encore une fois, mais je sais, et j'en suis certaine, je sais que je me serai mise entre elles et cette menace inconnue, si cela avait été réel. J'ai cette certitude-là que je ne cherche pourtant pas à prouver. Elle me lave, elle me purifie de l'intérieur de toutes ces eaux sales.
Ces lâchetés que je me connais sont partiellement effacées devant ce jaillissement inexplicable d'un instinct parfaitement pur, d'un instinct de survie primaire, d'une entraide animal que les plus orgueilleux appelleront courage.
Vendredi 12 juin 2009 à 11:23
Quelqu'un pas assez matériel, pas assez concret... peut-être pragmatique : pas assez pragmatique, dit-on.
On ne me l'a jamais vraiment dit, mais si on me le disait, je serai forcée de le reconnaître. Je l'admettrais parce-que c'est une juste vérité.
On me dit bien d'autres choses, à moi, à propos de moi, et même en général.
Des choses que les gens plantent comme des vérités exactes. Et qui ne le sont pas.
Quelque chose que je ne comprends pas, cette façon d'être sûr et certain toujours alors que finalement on ne l'est pour rien.
Pour se protéger peut-être pour se rassurer, pour consolider certains repères. L'homme qui s'enferme dans une cage pour être rassuré de sa situation géographique: au centre, le point central, de cette armée périmétrique de barreaux. Là il se sent bien, là il n'est pas perdu, l'homme effrayé par la vérité et par la liberté.
Mardi 26 mai 2009 à 11:25
Merci pour les fleurs.
Je ne les avais pas vu, j'ai du marcher dessus alors que je courrais après un cafard.
J'ai eu tout le temps de les découvrir, de les déplumer pétale par pétale en revenant chez moi après cette course folle. Il m'a égaré et j'ai perdu mes chaussures, plus jamais je ne piétinerai vos tendres avances.