Derrière ses rondeurs sages, sa beauté digne, d'un autre temps, sa peau lisse et son regard hautain,
j'avais oublié qu'elle était femme qui vivait autrement qu'un buste majestueux.
Jusqu'à ce qu'une plaisanterie qui l'associait à cet homme se saisisse de sa chair et qu'un rire aigu, qui sortait de sa poitrine charnue, agite son large corps d'impressionnants remous.
Ce rire qui n'en voulait pas finir dévoilait en un sourire carnassier ses grandes dents de louve. Et elle le regardait avec ses yeux énormes de prédateur, celui-là qui ne comprenait pas, elle le regardait comme s'il était la proie qui d'elle même avait abandonné sa patte dans le piège de ses belles mâchoires qui se resserrent.
Je voyais le marbre fier se fissurer, s'ouvrir, sur cette chair palpitante et flasque et transformer l'idole en une viande haletante.