J'avais pénétré chez eux, je m'y étais lové comme dans un nid doux et ouaté dont la mollesse délicieuse ne pouvait être le fruit que de plusieurs années d'édification, brindille par brindille; comme si chaque élément, par sa décomposition organique, se fondait dans une chaleur suave qui les mêlait tous. Ainsi, plongée dans les profondeurs de l'intime, je tentais par la pensée de décomposer ce qui m'entourait pour en tirer le substantiel lien, pour cibler le point de fusion entre son essence et la sienne. J'y échouais. Je me retirais à pas menus comme un intrus, ivre de la plénitude de l'union.
Trois mois plus tard ils se séparaient.
Trois mois plus tard ils se séparaient.