Maintenant j'en voudrai bien de tes fleurs en papier. De tes fleurs pourries. De tes fleurs profanes.
Maintenant que même les cocottes fannent et que les pots pourris rappellent l'odeur lourde des vielles femmes.
Je veux plus de toutes ces fleurs puantes qui pululent chez moi. De toutes ses plantes qui se reniflent et se ressentent, qui rappellent leur desagréable odeur à mon souvenir. Je les entends gémir dans mon dos.
Je ne peux plus les écouter. Je vais les foutre dans un herbier. C'est à peu près décent. C'est comme les enterrer.Je vais les laisser suer de toute leur essence entre les pages. Etouffées. Elles vont se taire enfin !
Je veux oublier tout ça.
Où elles sont tes fleurs silencieuses ? Où es-tu? Tu t'es tu? Pourquoi tu m'les chantes plus ? Tu ne chantes plus. Tu ne chantes plus. Et elles sont à présent figées dans ta gorge toutes ces fleurs de papier mâché que tu me destinais. Ta gorge nouée d'un noeud papillon qui les a toutes butiné.
Par les derniers vacanciers
Qui profites de l'été.