Je suis perchée. Et pourtant je ne joue pas à chat. Je suis perchée sur un portique la tête en bas. Je ne veux plus jamais dormir la tête en bas comme ça !
En plus il y a un gosse en dessous de moi- en dessous du portique- qui saute. Toute la nuit par petits rebonds réguliers. Il saute à le corde avec ses longs cheveux tressés, comme ceux d'une fille mal soignée.
Va pas s'arrêter de sauter ce con ! Ma plus grosse frayeur serait de me recevoir un coup de boule dans la tête; à chaque nouveau bon je suis donc obligée de me recroqueviller sur mon portique comme une chauve-souris à l'affût. La scène a ce petit quelque chose de comique qu'ont les guignols synchronisés des horloges compliquées. Mais s'il y en en a bien une qui ne trouve pas ça drôle...
Ca me fait chier parce-que non seulement je peux pas dormir, mais je me chipe chope un chacré torticoli parche-que je chui intriguée pas ce foutu goche louche.
Che qui devait arriver arriva, cherise sur le gâteau, le chat ch'est perché dans ma gorge. J'ai beau crier lu, je ne joue plus, j'ai un chat dans la gorge ch'est foutu. Il à l'air de trouver cha douillet en en pluch che chon ! Il che frotte, il ronronne et moi je touche et je glaviote, je fais un bruit de tondeuse qui ne démarre pas. Le goche pas effrayé pour de chous continue de balancher ches trèches à ma portée et le chat me gratouille le gosier en echayant de les attraper.
Le chat bien heureux che met à chanter ! Ch'est le pompon!!! Je fulmine! J'aimerai lui botté le cul, mais en chat merveilleux qui che rechpecte, il est le cheul de nous deux à être botté! En plus i ch'est foutu dans le creux de ma gorge le fourbe! Je demanderai rien de pluch que de prendre mes jambes à mon cou, mais cha cherait douloureux, il me chemble.
Plus jamais de nuit comme cha ! Le gamin chaute à là la trèche, le félin chante à tue tête, et moi ça me fait ierch!
Par les derniers vacanciers
Qui profites de l'été.