Dans ces lignes d'écriture maladroites, la courbe de mon poignet.
Dans le regard droit de mon père, le léger affaissement de mes propres paupières
Dans de vieilles lettres jaunies mon prénom a survécu à ceux qui l'ont écrit.
Dans le sourire de ma mère, la caresse d'une promesse de bonheur.
Dans l'immensité bleue de ces yeux qui s'ouvrent sur le monde, l'asile paisible de mon coeur.
Dans la douceur du pelage de ce sphinx sage
les fils d'argent du temps qui passe parsèment la blonde chaleur du présent.
Saisie par ces fragments de miroir qui révèlent à mon âme nue ceux qui l'ont habillé, j'avançais à reculons vers le passé.