Je ne demeure plus ici
C'est ailleurs que je me meurs à demi.
Merci à mes amis qui ont rempli leur devoir
Merci à mes amis qui sont venus me voir
Là où pourtant je ne résidais plus depuis longtemps.
C'est ce petit résidu de cendres dans la cheminée
C'est ce petit résidu de souvenirs chaleureux
Qui vous suffit de substitut.
Feux le bon vieux temps,
Et si les souvenirs subsistent les rires se sont tus.
Mais vous demeurez, demeurez toujours
Auprès de la vieille cheminée qui ne chauffe plus
Et vous délirez, délirez toujours
En croyant qu'elle est allumée.
Demeurez, je m'en fou
Demeurés pauvres fous.
Je hais ma fuite orgueilleuse
Et votre faiblesse paresseuse.
Je ne demeure plus ici
C'est ailleurs que je me meurs à demi.
J'ai démissionné: je ne compte plus les heures
Ou mon coeur meurtrit attendaient de vos nouvelles.
Elles ont tellement vieillies quand elles arrivent ici
Qu'on ne pourrait les nommer ainsi.