Se laisser aller à des petites bontés polies et qui ne coûtent rien, qui ne sont en fait qu'une lâcheté pour flatter son orgueil.
Enlacer avec fougue ceux qu'on apprécie mais qu'on sait seulement de passage.
Ne pas embrasser, ne pas continuellement chercher à plaire, à ceux dont l'étreinte fraternel est celle du sang et dont l'amour est définitivement inscrit dans la chair.
Pardonner aux autres leur plus grandes fautes, accepter d'en être salit, par dédain, par connaissance de leur médiocrité et de sa supériorité absolue.
Etre intransigeant pour ceux qui ont commis une erreur, et que, pourtant, on jugeait exceptionnels et dignes d'une confiance infinie : une épaule qui cède et sur laquelle on avait eut la faiblesse de poser la tête. Se détester, finalement, à travers celui qui possédait une part de soi. Se maudire d'avoir cédé et se promettre de mieux se barricader en soi.
Crier sa sympathie au bonheur de celui-là , dont l'idée de la joie nous réjouit. Mais pourtant se taire, trop ému et trop fier quand le succès d'un aimé nous saisi les sens.; bredouiller quelques paroles pleines d'humilité, comme s'il s'agissait de soi, que l'on était gêné.
Abandonner quelques gentillesses mielleuses à ceux qu'on repousse et qui déplaisent, comme un vernis dégoulinant et dégoûtant pour les engluer dans leur médiocrité, enfin nous séparer d'eux.
Feindre le dédain, le mépris ou le dégoût, pour des voleurs, des bons à rien- dit-on - bien trop aptes à saisir le coeur. Feindre de se le laisser dérober par besoins d'émotions, se persuadant qu'on en reste le seul maître.
Grimacer, minauder, geindre pour de petits soucis coquets, pour des problèmes à la mode. Et vivre en silence et sans larmes les douleurs les plus lourdes et les plus pénétrantes.
Cacher sous mille glaces polies et brillantes le feu ardent de son tempérament, l'emportement secret de sa nature.
Enfin, surtout ne pas paraître exactement soi, fausser les pistes. Livrer une fausse proie aux charognards. Pour garder encore un peu la seule chose que nous possédons vraiment. Ne pas offrir aux pillages le trésor du fort intérieur. Ne pas donner à l'usure du temps, à la bave des langues, à l'obscénité des regards, l'intimité profonde et fragile, l'unique bien. Jouir seul de ce secret intimement gardé aux confins de soi et se sentir riche de quelque chose.
Enlacer avec fougue ceux qu'on apprécie mais qu'on sait seulement de passage.
Ne pas embrasser, ne pas continuellement chercher à plaire, à ceux dont l'étreinte fraternel est celle du sang et dont l'amour est définitivement inscrit dans la chair.
Pardonner aux autres leur plus grandes fautes, accepter d'en être salit, par dédain, par connaissance de leur médiocrité et de sa supériorité absolue.
Etre intransigeant pour ceux qui ont commis une erreur, et que, pourtant, on jugeait exceptionnels et dignes d'une confiance infinie : une épaule qui cède et sur laquelle on avait eut la faiblesse de poser la tête. Se détester, finalement, à travers celui qui possédait une part de soi. Se maudire d'avoir cédé et se promettre de mieux se barricader en soi.
Crier sa sympathie au bonheur de celui-là , dont l'idée de la joie nous réjouit. Mais pourtant se taire, trop ému et trop fier quand le succès d'un aimé nous saisi les sens.; bredouiller quelques paroles pleines d'humilité, comme s'il s'agissait de soi, que l'on était gêné.
Abandonner quelques gentillesses mielleuses à ceux qu'on repousse et qui déplaisent, comme un vernis dégoulinant et dégoûtant pour les engluer dans leur médiocrité, enfin nous séparer d'eux.
Feindre le dédain, le mépris ou le dégoût, pour des voleurs, des bons à rien- dit-on - bien trop aptes à saisir le coeur. Feindre de se le laisser dérober par besoins d'émotions, se persuadant qu'on en reste le seul maître.
Grimacer, minauder, geindre pour de petits soucis coquets, pour des problèmes à la mode. Et vivre en silence et sans larmes les douleurs les plus lourdes et les plus pénétrantes.
Cacher sous mille glaces polies et brillantes le feu ardent de son tempérament, l'emportement secret de sa nature.
Enfin, surtout ne pas paraître exactement soi, fausser les pistes. Livrer une fausse proie aux charognards. Pour garder encore un peu la seule chose que nous possédons vraiment. Ne pas offrir aux pillages le trésor du fort intérieur. Ne pas donner à l'usure du temps, à la bave des langues, à l'obscénité des regards, l'intimité profonde et fragile, l'unique bien. Jouir seul de ce secret intimement gardé aux confins de soi et se sentir riche de quelque chose.