Quand le courage est mort
Usé par l'orgueil et la vanité
Quand le courage dort
Fatigué de survivre
Comme une bête,
L'homme pose ses genoux
Et ses mains à terre.
Il touche enfin ce qui le porte
Il ne regarde plus l'infini bleu
Superbe
Inaccessible
Qui le confronte
A son échec perpétuel
Face à la grandeur.
Les mains enfouies
Dans la terre
Comme les racines
D'un arbre fier
Il reconnaît
Sa mère,
Cette sève
Est son lait.
Il puise sa force
Primaire,
S'épuise son arrogance
D'hier.
Il est nu
A quatre pattes.
Nouveau.
Il se lève
Et réapprend
A marcher
Après s'être
Crevé les yeux.