Nous seules savions ce qu'est un corps qui se délite en son fondement.
Nous seules sentions l'interminable fuite de l'eau qui se mêle au sang.
Nous vivions dans l'humilité de notre condition fragile,
Tirant notre force de cette corde sensible
Au bout de laquelle, un jour, un pendu naîtra.
Monde merveilleux et immonde,
Qui nous couvre d'une honte vive
Devant les regards faussement polis
Qui admirent en nous le flacon d'une ambroisie,
Qui haïssent en nous le calice où dort un venin.
Nous vivons, vaines sirènes
Dont les voix pleines gémissent,
Dans les cavernes humides
D'un corps timide
Qui glisse vers les jours à venir
Dans la douce mollesse
De son mouvement cyclique.
Nous seules sentions l'interminable fuite de l'eau qui se mêle au sang.
Nous vivions dans l'humilité de notre condition fragile,
Tirant notre force de cette corde sensible
Au bout de laquelle, un jour, un pendu naîtra.
Monde merveilleux et immonde,
Qui nous couvre d'une honte vive
Devant les regards faussement polis
Qui admirent en nous le flacon d'une ambroisie,
Qui haïssent en nous le calice où dort un venin.
Nous vivons, vaines sirènes
Dont les voix pleines gémissent,
Dans les cavernes humides
D'un corps timide
Qui glisse vers les jours à venir
Dans la douce mollesse
De son mouvement cyclique.