J'ai lu.
Et ma bouche a voulu dire cela, cela que je disais. Elle a voulu s'en emparer. Elle a voulu s'arrêter et prendre le temps. Elle a voulu aspirer les mots, puis qu'ils franchissent le seuil des lèvres et les réspirer et recommencer.
Elle savait que cette légère déformation lui procurerait du plaisir. Elle l'avait préssentie. Et elle avait voulue que ces mots là lui appartiennent-c'est cela même- elle s'habitue à les garder en elle.
Alors qu'ils étaient dans ma bouche et que je les disais j'ai cru que ces mots là m'appartenait.
Là, je me suis rendue compte combien ils pouvaient être les miens et comme je me dévoilais soudainement aux yeux de tous, qui me regardaient, en donnant à entendre cet écho de moi. J'avais dis cela et je l'avais pensé, bien que pour autant ces mots là soient ceux d'une autre.