Faudra t-il toujours que ses bras figés, en l'arrondi d'une embrassade esquissée, s'ouvrent également pour serrer contre son sein les plus divers vents?
Les soupirs d'un Zéphyr comme les larmes du Levant ?
Faudra t-il toujours que sa tête penchée semble grimacer ce sourire régulier, cet amour latent, qui reçoit indifféremment
Les coups et les caresses du temps ?
Faudra t-il toujours que ses yeux prisonniers de lourdes paupières arquées jamais ne se ferment et ne portent sur le monde ambiant
Que ce regard d'ivoire dans lequel ils sont taillés ?
C'est mon plus grand souhait, madone macabre,
Que jamais tu ne réveilles ton grand corps de marbre
Que jamais tu ne reprennes un coeur qui ne point s'alarme,
Plongé dans la torpeur de rêves vagues et engourdis.
Que jamais tu ne ramènes ce don que tu m'as fait à la vie.