Samedi 15 septembre 2007 à 12:41

Que de pupilles  vierges,  'faudra pas que je loupe le dessin que j'ferrai  dans leurs yeux. Je suis  heureuse de ces premières ébauches  que j'ai tracé à main levée et dont tes yeux me renvoient le reflet prometeur. Mais vois-tu,  une rature me serait fatale et creverait d'un coup de mine la douce harmonie dont je gonfle tes globes occulaires, je sais à quel point tes espoirs sont fragiles. Il y a cette oeuvre ratée qui avait pourtant si bien commencée, j'avais prévue des dimensions faramineuses tant je croyais large la visions des choses de ces grands yeux marrons. Mais comment voulez-vous dessiner sur du papier mâché par la mastication des autres. Et oui, certains font de leurs yeux un bien communautaire. Il y a des communautées cyclopes qui regardent toutes par le même oeil. Han tes grands yeux marrons j'ai déjà songé à les chiffonner dans leurs paupières et à tout recommencé; mais à présent je suis une artiste trop occupée pour m'appitoyer sur mes râtés. Et puis il y a ces oeuvres que l'on croit toujours avoir achevé, dont a exploré jusqu'au fond des pupilles, armé de notre palette, et dont on a orné finement l'iris de toutes les facettes de notre personalité; ces chefs-d'oeuvre qui nous rassure sur notre talent. Ils sont tellement plein de perfection que l'on peinerait à y voir cette petite tâche d'huile anodine qui se répend doucement et qui détruit peu à peu l'éclat de chaque couleur. Il ne faudrait pas laisser s'éffriter ces belles oeuvres, il faudrait toujours les protéger, les mettre sous verre. Ne vous demandez plus pourquoi tant de mes amis portent des lunettes!

Mercredi 12 septembre 2007 à 19:09

        La plus Rock'n'roll des salades est assurément la roquette...

Lundi 10 septembre 2007 à 20:10

                        

Pardonnez ces tâches qui se sont invitées sur la nappe je ne les avais pourtant pas conviées, mais je vous en prie ne me demandez pas de les nettoyer...

Mardi 21 août 2007 à 18:23

J'ai très envie de parler une langue inconnue de tous mais pas tout à fait méconnue, qui procure la gloire d'être incomprise, et entraine  la persévérence des autres  ,qui tentent  de comprendre, car biensur on persévère dans l'idée de comprendre une chose seulement lorsqu' elle parraît à sa portée.

 J'aimerai que cette langue soit à la fois douce et râpeuse , qu'elle amadoue l'oreille de part les échos qu'elle lui rappelle et l'irrite d'incompréhension. J'aimerai empocher cette langue pour posséder son mutisme et pouvoir à volonté la lier et la délier, lui rouler ses airs méditerranéens et toutes ces choses maléables que l'on peut bien rouler dans une langue...

J'arracherai leurs langues aux félins pour procurer à la mienne ce délicieux goût de biscuit.De toutes façons je leur rendrai bien, aux devinettes je ne suis pas  très hardie.

Dans la chaleur humide de ma langue de terre pousseront bien quelques mauvaises herbes, mais je laisserai foisonner cette langue verte qui donnera à ma langue un peu de piment.

Dans la chaleur humide de ma langue de terre pousseront bien quelques mauvaises langues, mais je laisserai foisonner cette herbe verte qui donnera à ma langue un peu de piment. 

Ma langue se diffusera, se propagera, se divisera, se fourchera, se cognera... à mon palais royal qui la mangera.. Elle finira, cernée de soldats blancs qui la cribleront de balles, elle sera plombée, ma langue. On dira qu'elle s'est tue. Elle se glisera dans  les  livres anciens, entre le Grec et le Latin. J'estimerai qu'elle a eu une heureuse fin.

Lundi 13 août 2007 à 19:05

Benjamin Biolay photo 2

Y a un petit connard pédant qui berce mes oreilles...Hum j'aime ça.

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